
Racisme, haine, menaces : UDC, ça suffit !
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La semaine dernière, le tribunal de district d'Uster a jugé qu’un communiqué de presse publié par l'UDC zurichoise pendant la campagne électorale de 2019 était raciste et violait la norme pénale antiraciste. Il n’y a toutefois pas eu de condamnation, car le président du parti de l'époque s'est dérobé à ses responsabilités en invoquant l'interdiction d'utiliser des preuves.
La semaine dernière, nous avons dû annuler une action au Grütli, visant à remettre en question l’appropriation des symboles nationaux par l’UDC face à des menaces de violence de la part de milieux néo-nazis. Notre événement n’aurait pu avoir lieu que sous protection policière, avec des risques avérés d’agression physique pour nos membres. Le président de l’UDC Dettling a minimisé ces appels à la violence en les qualifiant d'« énorme jardin d'enfants ».
Le week-end dernier, notre coprésidente Sanija a reçu un e-mail d'un homme qui se trouve être vice-maire de la commune de Birrhard et président de la section locale de l’UDC. Il lui reproche son manque de gratitude envers sa « nouvelle patrie » et lui conseille de retourner dans son « pays d'origine » et de rendre le « passeport suisse qui lui a été offert ». Pour finir, il la menace ouvertement : « J'espère que tu quitteras la Suisse avant qu'on ne doive t'empêcher par d'autres moyens de détruire notre Confédération ».
Il y a trois semaines, le vice-président du Conseil d'Etat du canton de Berne, également membre de l'UDC, écrivait à Sanija un message privé sur Facebook (ils ne se connaissent pas et ne sont pas amis sur Facebook). Dans ce message, il lui demandait de ne plus s'exprimer contre l'UDC. Selon le conseiller d'Etat UDC, la liberté d’expression ne s’applique visiblement qu’à l’UDC.
Les messages de haine ne sont pas nouveaux. Ce qui a changé, c’est que des élu·es de l'UDC tentent d'intimider une femme politique dans le cadre de leurs fonctions. Parce qu'ils n’ont apparemment rien à craindre. Parce que c’est devenu acceptable. Allons-nous porter plainte contre les menaces du président local de l’UDC ? Oui, certainement. Allons-nous nous laisser intimider ? Bien-sûr que non.
Le vrai problème est qu'il ne s’agit pas de cas isolés. Le racisme, la haine et les menaces sont monnaie courante à l'UDC.
Les élu·es de l'UDC ont régulièrement recours à ces méthodes pour intimider leurs adversaires. Notre position est claire : ça suffit ! Il faut arrêter de faire comme si c'était normal. Comme si l'UDC était un parti normal, bourgeois et courtois. Elle ne l'est pas.
