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La politique des symboles au détriment des droits fondamentaux

Communiqué de presse

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Ce dimanche, les Suisse·sses ont approuvé l'initiative populaire du Comité d'Egerkingen et inscrit dans notre constitution l’interdiction de se dissimuler le visage. Quiconque pense qu'après l'interdiction des minarets, ils s’arrêteront à l'interdiction de la burqa, se trompe. Opération Libero est prête à repousser de nouvelles attaques contre notre constitution et contre notre société libérale. Le résultat serré montre cependant que l’adhésion de la population aux initiatives populistes est en perte de vitesse.

La Suisse se retrouve de nouveau sous le joug de l'UDC et du Comité d’Egerkingen. Ce sont eux qui dictent l’agenda politique et qui donnent le ton. Ces forces xénophobes ont réussi à instrumentaliser l'égalité des genres pour nier des droits fondamentaux comme la liberté d’expression et la liberté de religion. Au lieu de promouvoir des mesures ciblées et efficaces en faveur de l'égalité ou contre la radicalisation, nous avons maintenant inscrit un autre "symbole" dans notre constitution - un corps étranger au milieu du catalogue des droits fondamentaux.

La constitution ne devrait pas être là pour donner des signaux. Opération Libero a notamment montré que des attaques aussi flagrantes contre nos droits fondamentaux doivent faire face à une forte mobilisation.

Une restriction discriminatoire des droits fondamentaux contre une minorité

Les initiants n'ont jamais caché que leur principale cible est l’islam en Suisse. L'initiative attise des craintes diffuses à l'égard de l'islam et met en scène un choc des cultures entre "l'islam" et "l'Occident chrétien". "Ceux qui vivent politiquement en semant la discorde ont toujours besoin d’inciter à la haine contre des minorités ", explique Stefan Manser-Egli, co-président d’Opération Libero. "Cela nous concerne toutes et tous, car en refusant à une minorité la protection des libertés fondamentales, nous remettons en cause la protection des droits fondamentaux en tant que tels et, par voie de conséquence, notre constitution", estime Manser-Egli. C'est pourquoi Opération Libero continuera à s'opposer à des articles discriminatoires dans la constitution.

Vigilant·es sur la mise en oeuvre - et prêt·es à déjouer les prochaines attaques

"Grâce à notre engagement intensif, nous avons contribué de manière décisive à réduire considérablement la part du "oui" pendant la campagne", ajoute Marie Juillard, coordinatrice de la campagne en Suisse romande. Opération Libero, a été à l’origine de la constitution d’un comité de 700 femmes issues de toute la société et d’une alliance d’organisations de la société civile. "Avec notre campagne, nous avons pu lancer un débat fondamental sur la place des libertés individuelles dans notre société."

Opération Libero suivra avec attention la mise en œuvre de l'interdiction de la burqa dans les cantons. “La mise en œuvre de cette politique des symboles est susceptible de causer des dommages collatéraux” poursuit Marie Juillard. Les seules manifestations artistiques et culturelles où il serait autorisé d’être masqué devront être ancrées dans les “coutumes locales”. Nous resterons vigilant·es afin que cette mise en œuvre ne constitue pas une restriction à la liberté d’expression fondée sur une interprétation purement nativiste des arts et de la culture dans l’espace public.

Une tendance dangereuse

Cette campagne a révélé une tendance inquiétante dans notre société. Les partisans de l'initiative se sont non seulement opposés au libre arbitre des porteuses de niqab en Suisse, ils ont construit un discours du "nous contre eux", en suggérant que quiconque n'est pas de leur côté fait cause commune avec les salafistes.

Pour Opération Liberon, on peut être à la fois contre la burqa et contre son interdiction. On peut - et même on doit - défendre les libertés de ses pires ennemis. Ces principes d’une société libérale ont été systématiquement présentés par les partisans de l'interdiction comme une soumission à l’islam radical. Le but de cette manœuvre est de rendre impossible toute dissidence légitime. Quiconque n'est pas d'accord avec l’opinion de la majorité fait partie du camp ennemi. Au lieu de répondre aux opposants politiques et de s'engager avec leurs arguments, ils sont délégitimés.

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La Suisse se retrouve de nouveau sous le joug de l'UDC et du Comité d’Egerkingen. Ce sont eux qui dictent l’agenda politique et qui donnent le ton. Ces forces xénophobes ont réussi à instrumentaliser l'égalité des genres pour nier des droits fondamentaux comme la liberté d’expression et la liberté de religion. Au lieu de promouvoir des mesures ciblées et efficaces en faveur de l'égalité ou contre la radicalisation, nous avons maintenant inscrit un autre "symbole" dans notre constitution - un corps étranger au milieu du catalogue des droits fondamentaux.

La constitution ne devrait pas être là pour donner des signaux. Opération Libero a notamment montré que des attaques aussi flagrantes contre nos droits fondamentaux doivent faire face à une forte mobilisation.

Une restriction discriminatoire des droits fondamentaux contre une minorité

Les initiants n'ont jamais caché que leur principale cible est l’islam en Suisse. L'initiative attise des craintes diffuses à l'égard de l'islam et met en scène un choc des cultures entre "l'islam" et "l'Occident chrétien". "Ceux qui vivent politiquement en semant la discorde ont toujours besoin d’inciter à la haine contre des minorités ", explique Stefan Manser-Egli, co-président d’Opération Libero. "Cela nous concerne toutes et tous, car en refusant à une minorité la protection des libertés fondamentales, nous remettons en cause la protection des droits fondamentaux en tant que tels et, par voie de conséquence, notre constitution", estime Manser-Egli. C'est pourquoi Opération Libero continuera à s'opposer à des articles discriminatoires dans la constitution.

Vigilant·es sur la mise en oeuvre - et prêt·es à déjouer les prochaines attaques

"Grâce à notre engagement intensif, nous avons contribué de manière décisive à réduire considérablement la part du "oui" pendant la campagne", ajoute Marie Juillard, coordinatrice de la campagne en Suisse romande. Opération Libero, a été à l’origine de la constitution d’un comité de 700 femmes issues de toute la société et d’une alliance d’organisations de la société civile. "Avec notre campagne, nous avons pu lancer un débat fondamental sur la place des libertés individuelles dans notre société."

Opération Libero suivra avec attention la mise en œuvre de l'interdiction de la burqa dans les cantons. “La mise en œuvre de cette politique des symboles est susceptible de causer des dommages collatéraux” poursuit Marie Juillard. Les seules manifestations artistiques et culturelles où il serait autorisé d’être masqué devront être ancrées dans les “coutumes locales”. Nous resterons vigilant·es afin que cette mise en œuvre ne constitue pas une restriction à la liberté d’expression fondée sur une interprétation purement nativiste des arts et de la culture dans l’espace public.

Une tendance dangereuse

Cette campagne a révélé une tendance inquiétante dans notre société. Les partisans de l'initiative se sont non seulement opposés au libre arbitre des porteuses de niqab en Suisse, ils ont construit un discours du "nous contre eux", en suggérant que quiconque n'est pas de leur côté fait cause commune avec les salafistes.

Pour Opération Liberon, on peut être à la fois contre la burqa et contre son interdiction. On peut - et même on doit - défendre les libertés de ses pires ennemis. Ces principes d’une société libérale ont été systématiquement présentés par les partisans de l'interdiction comme une soumission à l’islam radical. Le but de cette manœuvre est de rendre impossible toute dissidence légitime. Quiconque n'est pas d'accord avec l’opinion de la majorité fait partie du camp ennemi. Au lieu de répondre aux opposants politiques et de s'engager avec leurs arguments, ils sont délégitimés.

Stefan Manser-Egli
Coprésident

Marie Juillard
Coordinatrice de la campagne en Suisse romande

Simon Städeli
Responsable de la communication