
« NON à la casse » : Opération Libero lance son crowdfunding contre l’initiative SSR
Communiqué de presse
Le jour où le Conseil des États se penche sur l’initiative SSR, Opération Libero lance à Berne son visuel de campagne ainsi qu’un crowdfunding contre cette attaque contre la cohésion de la Suisse. L'initiative vise à saccager les médias publics, à réduire fortement la diversité de l'information et à nous rendre plus vulnérables aux fake news. Ce sont les fondements de notre démocratie qui sont en danger.
Le peuple devrait voter en mars 2026, soit dans moins de six mois, sur l’initiative de l’UDC visant à saper les médias publics.
Pour mener une campagne percutante, Opération Libero entend lever au moins 284’982 francs au cours des deux prochains mois. C’était déjà l’objectif de financement participatif en 2018 contre l’initiative « No Billag ». À l’époque, ce sont finalement 650’000 francs de petits dons qui avaient pu être levés. Il s’agit encore aujourd’hui de la campagne la plus fructueuse de l’histoire d’Opération Libero. Le peuple avait déjoué « l’attaque contre la démocratie » à une écrasante majorité de 71,6 %.
La SSR est notre meilleure arme contre la désinformation
Depuis ce vote, plusieurs médias privés ont connu des vagues de licenciements. La droite populiste et les autocrates nous inondent chaque jour de désinformation : ils cherchent à miner la confiance dans les médias et dans la démocratie libérale et à diviser le peuple. Aux États-Unis, cette tactique semble déjà fonctionner.
« Personne n’aurait l’idée de diviser par deux le budget de l’armée en temps d’instabilité géopolitique. Diviser par deux le budget de la SSR est tout aussi dangereux. Les médias publics sont notre rempart contre la désinformation et contre la division de notre société », déclare la coprésidente Sanija Ameti. Comme lors de la fondation de la SSR en 1931, les idéologies autocratiques sont de retour : la défense spirituelle du pays, aujourd’hui, c’est la défense contre les fake news des autocrates et des populistes.
Non à la casse
Nous le voyons ailleurs : de plus en plus de médias privés deviennent le jouet de super-riches et de populistes, qui s’achètent ainsi un pouvoir d’opinion. La règle est simple : qui paie, commande. La SSR, elle, appartient à toutes et à tous. Elle garantit une information indépendante, libre d’intérêts privés et de la chasse au clic. Le service public médiatique reste et restera un contrepoids démocratique aux intérêts particuliers de quelques-uns.
Le résultat d’une plus grande désinformation et d’une moindre diversité médiatique serait la division de notre société. Le visuel de campagne présenté montre une Suisse fendue par une hallebarde, accompagnée du slogan : « Non à la casse, non à l’initiative anti-médias ».
Objets coupés en deux sur la Place de la Gare de Berne
En présence d’une douzaine de personnalités issues du monde de la culture et de la politique, Opération Libero a présenté sur la Place de la Gare de Berne une installation composée de nombreux objets coupés en deux – table, canapé, snowboard, éléphant en peluche. Un rappel clair : quand on cherche à couper quelque chose en deux, on le casse. Nous devons réfléchir sérieusement à ce que nous sacrifions : voulons-nous vraiment mettre en péril la sécurité de l’information et la diversité médiatique de notre Confédération plurilingue pour quelques francs de redevance en moins ?
Comme en 2018, a société civile est prête à défendre à nouveau le service public médiatique, contre ce nouvel assaut de la part d’une ultra-droite qui se revendique de la nation tout en minant ses fondements.
