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Contre l'« initiative pour la durabilité » de l’UDC

Protégeons-nous contre la xénophobie-UDC

Nous voterons très probablement le 14 juin 2026 sur l’« initiative pour la durabilité » de l’UDC. Tout cela est une fois de plus un cheval de Troie pour inciter à la haine contre les personnes de nationalité étrangère et pour stopper l'immigration. Cette fois-ci au nom de l'environnement et de la durabilité.

L'initiative marquerait la fin certaine de la libre circulation des personnes (plus d'informations ici). Grâce à elle, nous pouvons choisir librement où nous voulons vivre, s'aimer et travailler en Europe. Cette liberté doit être protégée. Une fois de plus, nous devons défendre la Suisse ouverte et ses acquis en matière de liberté contre l'UDC.

Nous souhaitons mettre sur pied une campagne qui mobilise le grand public. Nous allons démonter les contre-vérités de l’UDC une par unes. Êtes-vous prêt·e à soutenir notre démarche ?

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L’initiative de l’UDC « Pas de Suisse à 10 millions ! (initiative pour la durabilité) » est la dixième initiative anti-immigration depuis 1970. La première sortait de la plume de James Schwarzenbach, fervent admirateur non seulement des nazis, mais aussi de Franco, le dictateur espagnol de l’époque. Depuis, une initiative de ce type est lancée en moyenne tous les cinq ans, et l’UDC a repris le flambeau de Schwarzenbach. L’histoire se répète : les « autres » seraient le problème, toujours l’« emprise étrangère » ou Überfremdung, pour reprendre le terme allemand si tristement connu. Tantôt on veut limiter la part d’étrangers à 12 % (1974) ou 18 % (2000), tantôt leur nombre à 500 000 (1974), tantôt la population totale à 6,2 millions (1988) — ou désormais à 10 millions (2026). Le noyau raciste et xénophobe n’a, lui, jamais changé.

L'initiative marquerait la fin certaine de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne. Grâce à celle-ci, nous pouvons choisir librement où nous voulons vivre, aimer et travailler en Europe. De plus, la Suisse devrait gérer l'accès au domaine de l'asile de manière encore beaucoup plus restrictive qu'aujourd'hui. Cela va à l'encontre de notre vision d'une politique migratoire libérale. Nous devons défendre la Suisse ouverte et ses acquis en matière de liberté contre l'UDC. Et en même temps, rendre la Suisse encore plus ouverte et progressiste, par exemple avec l'initiative pour la démocratie et les Bilatérales III.

Nous avons fondé Opération Libero en 2014 parce que les autres partis s’étaient laissé enfumer par l’initiative « contre l’immigration de masse ». Ils avaient commencé eux aussi à considérer l’immigration comme un problème (« Dichtestress » — le stress dû à la densité — avait même décroché le titre de mot de l’année en Suisse alémanique) et proposaient simplement d’autres « solutions ». Ils jouaient ainsi sur le terrain de l’UDC, légitimant son agenda xénophobe au lieu de tracer une ligne rouge nette. Une fois l’idée installée dans le paysage politique, on pouvait voter oui la conscience tranquille. Aujourd’hui, les mêmes partis s’apprêtent à répéter l’erreur : les sondages sont élevés, et oui, l’immigration serait un problème. Il faudrait un contre-projet pour torpiller l’initiative (dixit Le Centre). Le spectre du « stress dû à la densité » revient hanter le débat, alors que l’UDC déclare sans sourciller que n’importe quel enjeu politique découlerait de l’immigration. Un exemple simple : en 1970, la surface de logement moyenne par habitant était de 30 m² ; aujourd’hui elle est de 47 m². Mais bien sûr : c’est l’immigration !

La Suisse n'est pas à l'étroit, tout au plus dans l'esprit de ceux qui veulent rendre les étranger·es responsables des problèmes faits maison. En comparaison avec les exigences très fortement accrues des personnes déjà présentes (par exemple dans le domaine de la mobilité et du logement), la croissance démographique due à l'immigration est un facteur presque négligeable de pression sur les ressources du pays. Le fait est que : Il y a encore beaucoup de place en Suisse. Ce qu'il faut, c'est une planification efficace de nos ressources et de nos infrastructures. Au travail !

L'immigration apporte à la Suisse diversité et prospérité - c'est prouvé. Pourquoi devrions-nous la limiter à pratiquement zéro simplement parce que le populisme de droite mène une politique de bouc émissaire au détriment des immigré·es ? Nous nous réjouissons d'une Suisse de 10 millions d'habitant·es qui, grâce à une planification efficace des ressources (aménagement du territoire, mobilité, protection de l'environnement, etc.), assurera encore plus de prospérité et de diversité. Pour cela, nous devons dépasser le stade de la politique du bouc émissaire et promouvoir des mesures qui contribuent à la densification des villes, à une mobilité porteuse d'avenir et à la protection de notre environnement. Dans ce cas, la Suisse a encore ses meilleurs jours devant elle.

L'UDC ne s'intéresse pas à la durabilité, ou alors qui vient de combattre la loi climat ? Ceux qui répartissent la responsabilité de la pollution non pas en fonction du mode de vie, mais en fonction de l'origine, agissent de manière xénophobe. L'étalement urbain doit être combattu par l'aménagement du territoire, les trains bondés par la politique des transports, la hausse des prix du logement par la politique du logement, la pollution et le changement climatique par la politique environnementale. L'UDC a toujours la même réponse à tout cela : limiter l'immigration. C'est du populisme à l'état pur.

Par la politique des transports, l'aménagement du territoire, la politique du logement, la planification efficace des ressources, la politique environnementale, la promotion de l'innovation, you name it. Certainement pas avec une politique populiste et xénophobe.

Nein zur Nachhaltigkeitsinitiative